(Spectacle homologué par le Ministère de la Défense dans le cadre du 70ème Anniversaire de la Libération et de la Victoire sur le nazisme.)
« L'histoire ne se répète pas », dit-on. On peut néanmoins parfois voir apparaître d'étranges similitudes entre une époque et une autre, entre le présent et le passé. C'est ainsi que les problèmes et les combats d'aujourd'hui, pour nouveaux qu'ils soient parfois, résonnent aussi étrangement avec ceux d'hier, et plus précisément avec ceux des années quarante, notamment en Europe, et plus particulièrement en France.
En dépit et malgré les mises en garde et les valeurs prônées par le Conseil National de la Résistance dès la fin fin de la seconde guerre mondiale, ne voit-on pas aujourd'hui, resurgir l'autoritarisme, le culte de la répression, le mépris de la démocratie, la propagation de la haine, la désignation de boucs émissaires... presque tels qu'ils étaient déjà apparus autrefois ?
La stigmatisation de catégories de personnes : « jeunes des banlieues », « soixante-huitards », « syndicalistes », « droits de l'hommistes », sont autant d'expressions inquiétantes devenues banales qui rappellent les discours tenus à l'époque de l'Europe des années 40.
La stigmatisation de l' « autre », l' « étranger », manifestée par les thèmes de la « discrimination positive », « l'immigration choisie »...Avec pour moyens la systématisation du « fichage » (dès l'enfance ?), les expulsions et la mise en place des centres de rétention ,,,
N'est-ce pas comme cela que le gouvernement de Vichy, dès 1940, a organisé « l'ordre nouveau », son nouveau modèle social...?
C'est cette ressemblance entre l'histoire et certains traits de l'actualité qui nous a poussé à écrire cette pièce.
La mise en place de camps d'internement pour les gens du voyage, dès 1939, est le prétexte de ce texte qui, nous l'espérons, pourra constituer une réflexion sur notre temps et les valeurs républicaines.
Boris Pélosof